Expert(s) : Julia DE FUNES, Nicolas BOUZOU
Retour à la liste des ateliers
Idée #1
La troisième révolution industrielle change le travail.
Idée #2
On devrait également changer le management. Sortir du process et de l’infantilisation.
Idée #3
Proposition : Donner de l’autonomie. Baser le management sur la confiance.
Pour aller plus loin
Les entreprises font des efforts très importants pour faire bien pour les salariés. Quand on regarde les résultats on a des choses très décevantes. On voit une montée de la démotivation. Que 20% d’employés engagés. Il y a une évolution négative de l’engagement et de la démotivation.
Il n’y a pas de gains de productivité dans les entreprises depuis 20 ans.
On pense que ça vient d’une inadéquation entre les investissements de la 3ième révolution industrielle et du management.
Le management du XXI siècle reste très accès sur les process, sur le reporting. Pas suffisamment basé sur la confiance. Il font ce que font les machines mais en moins bien. Il faudrait libérer les compétences complémentaires à la machine.
IA : comme si on appelait un avion un oiseau artificiel. Il n’y a pas de point commun.
Les 3 compétences à valoriser aujourd’hui :
- tout ce qui est lié à la créativité. Ce sont des humains qui inventent les technologies.
- les interactions sociales meme si on n’a pas besoin d’humain partout. Par contre quand on en a besoin il faut qu’elle soit de qualité
- vision globale des choses : les robots sont des outils ultra spécialisés qui sont plus performants. Il faut que les collaborateurs aient une vision globale et puissent avoir l’autonomie de résoudre plus de problèmes que ceux de leur fiche de poste.
Les entreprises disent qu’elles le font (libérer ces compétences) mais elles ne le font pas.
En entreprise : manque de reconnaissance qui est une conséquence d’un manque d’action et d’autonomie des salariés. Quand le process devient le sommet des priorités on se déshumanise très vite.
Exemple d’idéologie procédurale :
- communication : tout le monde le fait de la meme manière. Toujours slide et PowerPoint. En plus ce ne sont pas les gens qui parlent qui font forcément les slides. Plutôt support à la personne qui parle et à qui ça donne de la densité.
- formations : toutes autour du ludique et infantilisant. Maintenant on est passé aux escape game. Injonction paradoxale : le contraire du jeu pour Freud c’est le réel. Le jeu créée une autre réalité. Du coup compliqué de transposer car ce sont deux réalités qui n’ont rien à voir.
- management : celui qui est bon est promu manager hors c’est une compétence.
- bien être en entreprise : injonction à être heureux. QVT, CHO et raisonnement qui consiste à dire que des gens heureux sont plus performant. C’est plutôt parce qu’ils ont la possibilité d’agir qu’ils seront heureux. Jamais un employé est parti de son entreprise parce qu’il n’y avait pas de baby foot !
Management basé sur la confiance. Accorder la confiance par principe et sanctionner a posteriori si la confiance est trompée. On peut retirer la confiance et un salarié auquel on ne fait pas confiance on doit s’en séparer.
On est un peuple très peureux. On a peur de tout et son contraire. On n’a plus du tout honte d’avoir peur et ça explique l’idéologie procédurale. Même la législation rentre dans un cadre privée (fessée). Et on a inscrit le principe de précaution.
Confiance : histoire de foie, de croyance. Si on croit c’est qu’on n’est pas sur. La confiance est un pari sur l’autre. C’est pour ça qu’attendre de voir pour donner sa confiance c’est basculer dans la connaissance.
Le contrat est l’inverse de la confiance. Le contrat rend prévisible l’avenir.
La confiance rend vulnérable. Elle est asymétrique et rend l’avenir incertain. C’est donc compliqué à mettre en place.
Paradoxalement on peut faire confiance que si on est autonome.
Quand on commence à faire confiance ça peut renverser le comportement de quelqu’un. Bien sur il ne s’agit pas de faire confiance aveuglément.
L’autonomie c’est laisser les gens décider de leur moyens. Le télétravail laisse de l’autonomie et oblige à la confiance.
Ce qui motive : le sens, la compétence et un chef de chantier dont le rôle c’est d’aider les autres. Le bon manager est une ressource et coordonne. Il faut de l’autorité car il y a une organisation verticale dans l’entreprise. Le rôle du chef d’entreprise c’est d’avoir un projet de faire en sorte que ça réussisse.
N’ayons pas honte de parler en premier et de faire preuve d’autorité.
Conclusion: quelques pistes supplémentaires...
- être franc, éviter la permanente bienveillance. Le non dit est parfois plus violent.
- supprimer la charte éthique et ne conserver que le courage de dire, de faire, de supprimer.
- arrêter les mauvaises pratiques pour changer la culture (diviser le nombre de réunions, les limiter à 45 minutes). Et lundi .... ne pas aller à la réunion voire la supprimer.
Liens
« La comédie inhumaine » aux Editions de l’Observatoire : https://www.editions-observatoire.com/content/La_com%C3%A9die_inhumaine
« Sagesse et folie du monde qui vient » écrit avec Luc Ferry aux éditions XO : http://www.xoeditions.com/livres/sagesse-et-folie-du-monde-qui-vient/
Pour suivre Nicolas Bouzou sur Twitter : @nbouzou
Julia de Funès : « Socrate au pays des process » « Développement (I’m)Personnel. Le succès d’une imposture. »
Fichiers Télécharger tout
A2F0B6D6-C242-4323-9962-27759A6BF0DC.jpeg 1,6 MBDate | Horaire | Univers | Lieu | Salle | Adresse | Disponible |
---|---|---|---|---|---|---|
19/09/19 | 15:00 - 16:30 | Cité | Centre Bonlieu | Salle Eugène Verdun | 1, rue Jean Jaures 74000 Annecy | 1 PLACE |
19/09/19 | 17:30 - 19:00 | Cité | Centre Bonlieu | Salle Eugène Verdun | 1, rue Jean Jaures 74000 Annecy | 1 PLACE |